jeudi 24 novembre 2016

En avant vers la Régie publique de l'eau !

Dans sa dernière livraison de Novembre 2016, la publication  de la DLVA intitulée "aggloinfos" consacre son dossier à "L'eau et nous".

Dans l'édito, Michel VITTENET (Vice Président de la DLVA délégué à la communication) et de Bernard JEANMET-PERALTA (Président de la DLVA) font référence à plusieurs reprises à leur volonté "d'informer" et de "faire prendre conscience" de la nécessaire gestion responsable et durable de l'eau.

Fort bien.

Aussi, nous nous emparons de cette invitation pour faire part de nos remarques et propositions afin de nous réapproprier la gestion de ce bien commun.
La plupart des communes de la DLVA sont en régie publique, seules quatre d'entre elles sont en délégation (SAUR ou SEERC).

Depuis de nombreuses années, le constat est fait que la gestion publique  est plus vertueuse et qu'il vaut mieux servir les usagers que rémunérer les actionnaires.

Le retour en régie publique est même une tendance nationale et surclasse les clivages politiques puisque des mairies de toutes tendances y ont recours.
En une petite décennie, plus de 300 communes sont passées d’une gestion semi-privée à une gestion en régie publique. Parmi elles, des villes comme Paris, Nice, Grenoble, Rouen, Castres ou Cherbourg, mais également des villes de moindre importance.

Un mouvement qui touche aussi d’autres pays, depuis « la guerre de l’eau » à Cochabamba, en Bolivie , puisque, récemment,  la Slovénie en faisant entrer le droit à l’eau dans la constitution agit afin  d’éloigner les convoitises des géants industriels de l'eau.

Pourtant il faut nous attendre à une vive opposition. Rien ne nous sera épargné et nous aurons à faire face aux pires arguments : «  Il va falloir racheter les réseaux, vous n’avez pas les compétences internes, le service de l’eau sera plus cher car les multinationales produisent pour beaucoup de communes, donc il y a des économies d’échelle…»
Ce sont les mensonges que servent les multinationales aux élus locaux ! 

En réalité, « le retour à la gestion publique ne coûte rien à la collectivité ».

Le service de Régie publique de l'eau  existe déjà ! 

Les réseaux appartiennent aux communes, qui ne font que les déléguer au gestionnaire du service de l’eau. Les employés et les ingénieurs, qu’ils travaillent pour le public ou le privé, sortent des mêmes écoles. « Enfin, quand il y a une économie d’échelle, c’est au profit de dividendes reversés aux actionnaires puisqu’en moyenne la gestion privée est toujours de 25 % plus chère que le coût de revient au m3 en régie publique ».
Dans toutes les villes la reprise du réseau de distribution en régie, a permis de rationaliser l’organisation, d’éviter les chevauchements de fonction et de réaliser des économies d’échelle.

Enfin, l'eau est un bien vital !
Pour survivre, les besoins sont estimés à 3 litres par jour et par personne, et pour vivre correctement (toilette, entretien du logement, lessive...) à environ 10 litres. Il faut donc que les premiers mètres cubes (4 par exemple) soient  gratuits, c’est à dire déduits de la facture. Et les communes qui ont déjà réalisé cette gratuité n'ont pas constaté de gaspillage, par contre les ménages  ont vu leur facture baisser...


Débattons en, mettons ces questions à l'ordre du jour d'un prochain Conseil municipal.