Dans sa dernière livraison de Novembre 2016, la
publication de la DLVA intitulée "aggloinfos" consacre son
dossier à "L'eau et nous".
Dans l'édito, Michel VITTENET (Vice Président de la DLVA
délégué à la communication) et de Bernard JEANMET-PERALTA (Président de la
DLVA) font référence à plusieurs reprises à leur volonté "d'informer"
et de "faire prendre conscience" de la nécessaire gestion responsable
et durable de l'eau.
Fort bien.
Aussi, nous nous emparons de cette invitation pour faire
part de nos remarques et propositions afin de nous réapproprier la gestion de ce bien commun.
La plupart des communes de la DLVA sont en régie publique,
seules quatre d'entre elles sont en délégation (SAUR ou SEERC).
Depuis de nombreuses années, le constat est fait que la
gestion publique est plus vertueuse et
qu'il vaut mieux servir les usagers que rémunérer les actionnaires.
Le retour en régie
publique est même une tendance nationale et surclasse les clivages politiques
puisque des mairies de toutes tendances y ont recours.
En une petite décennie, plus de 300 communes sont
passées d’une gestion semi-privée à une gestion en régie publique. Parmi elles,
des villes comme Paris, Nice, Grenoble, Rouen, Castres ou Cherbourg, mais
également des villes de moindre importance.
Un mouvement qui touche aussi d’autres pays, depuis
« la guerre de l’eau » à Cochabamba, en Bolivie , puisque,
récemment, la Slovénie en faisant entrer
le droit à l’eau dans la constitution agit afin
d’éloigner les convoitises des géants industriels de l'eau.
Pourtant il faut nous attendre à une vive opposition. Rien ne
nous sera épargné et nous aurons à faire face aux pires arguments : « Il va falloir racheter les réseaux, vous
n’avez pas les compétences internes, le service de l’eau sera plus cher car les
multinationales produisent pour beaucoup de communes, donc il y a des économies
d’échelle…»
Ce sont les mensonges que servent les
multinationales aux élus locaux !
En réalité, « le retour à la gestion publique ne
coûte rien à la collectivité ».
Le service de Régie publique de l'eau existe déjà !
Les réseaux appartiennent aux communes, qui ne font que les
déléguer au gestionnaire du service de l’eau. Les employés et les ingénieurs,
qu’ils travaillent pour le public ou le privé, sortent des mêmes écoles. « Enfin,
quand il y a une économie d’échelle, c’est au profit de dividendes reversés aux
actionnaires puisqu’en moyenne la gestion privée est toujours de 25 % plus
chère que le coût de revient au m3 en régie publique ».
Dans toutes les villes la reprise du réseau de distribution en
régie, a permis de rationaliser l’organisation, d’éviter les chevauchements de
fonction et de réaliser des économies d’échelle.
Enfin, l'eau est un
bien vital !
Pour survivre, les
besoins sont estimés à 3 litres
par jour et par personne, et pour vivre correctement (toilette, entretien du
logement, lessive...) à environ 10 litres. Il faut donc que les premiers mètres
cubes (4 par exemple) soient gratuits,
c’est à dire déduits de la facture. Et les communes qui ont déjà réalisé cette gratuité n'ont pas constaté de gaspillage, par contre les ménages ont vu leur facture baisser...